Euphorie criminelle

Telle une tigresse, une chatte sauvage, j'ai sorti les griffes ! Oui, sûrement un tort, mais en même temps, c'est tellement déraisonnable que cela en est drôle !

Qui aurait pu dire que je me serai retrouvée un jour dans cette situation ? Personne ! Et en même temps, combien de fois ai je été dans un contexte tellement violent que bien des images me sont venues !?

Mais, à ce point, c'en est grotesque !!! C'est vrai quoi, il y a pire dans ce monde ! Et surtout, il y a eu, et il y a SON pire !

Bon petite satisfaction ! Je ne suis pas la seule à avoir connu cela et en prime, il a eu un ptit bonus que j'ai pu visiter de près, sans y entrer ! Mais, c'est vraiment quelque chose d'irréelle.

On imagine les "experts", vous savez la série américaine ?! Mais vu la vétusté des locaux, et le matériel has been, nous sommes plutôt dans "commissaire Navarro" ! cette vieille série télé, dans sa petite banlieue.

Je "métaphorais"  la dernière fois, sur les matricules, dans un de mes précédents sujet, je disais que nous étions parmi une liste, et je me demandais pourquoi tel numéro ressortait ?! Quelles valeurs, quelles qualités, qu'est qui ce qui fait que ce nombre sort pour l'un ou l'autre ?

Et ben, cette semaine, j'ai bien été étonnée ! D'autres ce sont affichés ! J'ai hésité, je me suis demandé si cela en valait la peine...Et puis, je me suis rendue compte, que l'un des numéros que j'avais mis en haut de ma colonne, commençait à s'effacer, à s'effriter, à s'émietter.

Je commence à me lasser. Pas seulement parce que la routine s'installe, non ! Juste parce que certaines paroles, certains actes me dépassent. Dépassent surtout sur ce que moi j'entends par la place qu'a chaque individu sur cette Terre, de la place que chaque individu a dans une sphère qu'elle soit amicale, familiale, professionnelle ou amoureuse ! De la place que chaque être a, au sein d'un duo. 

Comment peut on rabaisser une personne à si peu de valeurs, alors qu'on l' "attend" depuis x années, soit disant ?

Faire des propositions complètement loufoques, insensées et irrationnelles.

Je n'ai pas vivement réagi à l'instant T, même si ma franchise caractéristique fut des plus honnête. Il a fallu d'abord que je me calme. Je suis partie me promener seule dans ce parc méconnu, serein, zen, vivant, avec tout ce monde autour de moi, un soir d'octobre doux.

Oui j'étais seule, mais il a suffit que j'ouvre mon étui rose, pour me sentir moins solo, l'appelant elle et délirant toutes deux, nos rires cristallins se mêlant pour des bêtises que nous gardons le secret l

Il n'y a pas que moi qui soit étonnée de mon euphorie de ces jours derniers, et actuelle, malgré que je n'oublie pas, que cela me tracasse quelque peu, même si les faits d'hier m'ont touchée. Je trouve tous ces événements, ces faits ridicules, si ridicules que j'ai encore envie d'en rire, d'en rire, d'éclater de rire à en avoir mal au ventre, d'avoir le fou rire...et en parallèle il y a cette désagréable sensation.

Cette euphorie qui m'envahit depuis toutes ces heures, depuis ces instants où j'ai décidé que mon sourire devait résister face à l'adversité, face à la médiocrité, au machisme, à la misogynie. Face à la cruauté perfide, à une intelligence manquante de certains individus.

Je sais que le soufflé retombera, un coup de griffe dans la pâte et tout s'effondra ! J'aurai alors besoin de mouchoirs pour sécher mes larmes. D'une oreille pour m'écouter, d'une épaule pouvant me rassurer. 

Mais justement ce nombre, en haut de ma liste, fut cette épaule qui fut là, la dernière fois que j'en ai eu besoin. Mais n'est elle pas égoïste, est elle la plus réconfortante %? J'en doute ! J'en doute fortement, car on ne peut faire de propositions aussi stupides, à une personne qui vient de vous raconter le pire de ses regrets. Elle qui dit qu'il ne faut en avoir, donc ce regret qui l'a affectée, ce désordre affectif qui l'a meurtrie, elle le relate pour lui expliquer que ce qui lui a été retiré est à jamais inscrit dans sa chair.

Mais cette épaule égocentrique, narcissique, dépassera l'entendement, en demandant de concrétiser une affaire qui n'a aucun aboutissement, si ce n'est une fin relative et...criminelle !

Oui criminelle ! c'est fort comme mot, mais si je l'emploie c'est que dans ce monde où je navigue depuis quelques années de part cette violence diverse, cette proposition est assassine ! Mais j'ai décidé d'en rire, pour ne pas être à nouveau blessée, d'en rire ironiquement, avec sarcasme.

Je ne fais pas d'adieu, mais je pense que ce matricule qui avait pris le dessus, chaque chiffre va s'effacer peu à peu. 

Comme une machine infernale où défilent et défilent des nombres infinis, d'autres formules algébriques vont s'additionner pour créer d'autres particules, d'autres liaisons, d'autres fibres informatiques, nerveuses, sentimentales.

Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas si je dois en ressortir pour les matérialiser.

Je prends plaisir à savoir que malgré le temps, les griefs, malgré la bêtise, la colère, malgré une mauvaise interprétation, un faux bond, certains n'ont pas oublier mon immatriculation.

Mais je reste tout de même un félin, dont les griffes acérées sont entrées dans mes coussinets de velours, mais prête à les ressortir pour évincer l'adversaire.

Il n'y a qu'un ennemi qui ne reverra plus jamais ma rage car je ne veut lui donner loisir que ses prédictions maléfiques se réalisent. Je ne veux réitérer cette mauvaise expérience, et bien que je sois euphorique, j'en ai pour 25 ans, et même plus, l 'éternam !

Alors même avec cette malédiction de vaudou me donnant une année pour tout perdre jusqu'à ma vie, je garderais espoir, foi, motivation, courage et force...et surtout mon sourire, qui est mon arme fatale !

Et pour complaire ma satisfaction, je sortirai de ma colonne de calculs, quelques numéros au hasard, des anciens , des actuels et certainement de nouveaux qui se soustrieront, se diviseront ou se multiplieront selon ce que l'avenir me présentera.

Je sais que je dois effacer certaines données afin que d'autres s'ancrent.

Alors comme la délinquante que je suis devenue, je vais rire, cruellement, comme une criminelle euphorique ahahahah !