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une pensée pour panser mes états d'âmes, mes envies, mes doutes, l'envie de partager mes pensées éphémères, mes idées...un journal non intime

Mâl(les)

Sylvia
Mâl(les)

Quand je parle de moi, que je décris ma vie, mon passé, et que quelqu'un veut y rentrer, quelque soit le lien, j'explique bien, que je suis un arbre avec ses branches, et que si on veut de moi, que je viens avec de gros bagages, des valises lourdes de ce que je suis, ce qui a été et ce qui sera.

 

En discutant ce matin, en analysant mes pensées, mes questions, mes doutes pour aujourd'hui et demain, un mot frappait mon discours : fatalité ?!

Je crois au destin. Que ce qui est bon ou mauvais doit forcément arriver.

La douleur, le bonheur, le manque, le doute, la joie, la liesse, l'amour, la trahison, l'amitié, la peine, la déception, les rires, les larmes.

Notre sort est déjà jeté depuis des millénaires.

Et cela implique qu'à la fin, il n'y a qu'une seule issue : la mort.

ça ne me fait pas peur, enfin si un peu, pas pour moi mais pour elles.

Mais ce qui m'interroge, c'est ce qui arrive dans mes sentiments. 

Je finis fatalement déçue. Je reproche à l'autre cette colère et cette tristesse de la désolation, mais j'ai bien conscience que j'ai ma part de responsabilité.

A moi de trouver la ou les personnes qui ne me donneront pas ce ressenti.

 

Mais pour cela, il faut qu'elle(s) sache que ces valises que je portent, sont des malles remplies du mal que les mâles qui ont partagé mon existence ont laissé.

Je n'en suis pas ressortie sans douleur, sans cicatrice, sans pansement, sans manque de confiance.

Et même si je guéris, que je panse les plaies, elles sont là, prêtes à être ravivées, car j'ai conscience que quoiqu'il arrive, un jour je serai déçue, à plus ou moins grande échelle.

 

Les malles regorgent de souvenirs que j'apprécie de revoir même si je verse des larmes de joie ou de douleur en les revoyant.

Un visage, un sourire, une main tendue, un poing levé, un coup de pied, chaque élément reflète ce qui a été, est et sera.

Je ne peux les effacer, ils sont ancrés en moi, et bien que ma mémoire me fasse de plus en plus défaut, il reste les tiroirs fermés quelque part où s'amoncellent ce tas de bouts de moi.

 

Depuis ma plus tendre enfance, les mâles de mon entourage, n'ont pas été un exemple de ce qu'est l'homme.

L'infidélité, la violence, le mensonge, l'hypocrisie ont démontré ce qu'ils étaient.

Mais je garde espoir qu'il existe des représentants de la gente masculine différents.

Et si c'est le cas, j'espère en rencontrer un qui m'apportera sérénité et amour unique.

 

Et surtout qu'avec sa tendresse et sa bienveillance, il soigne mon mal.

Mon mal-être, et mes maux physiques et psychiques.

Je ne lui demanderai pas de me faire oublier, juste de ne pas m'en rajouter.

 

Les Mâl(les) de ma vie, je ne pourrai jamais les enfouir profondément dans les sables mouvants.

Ils font partis de moi, de ce que je suis, de ce je porte dans mon cœur et dans mon âmes.

Ils sont ce que je suis...et là est vraiment ma fatalité.

Cette fatalité qui fait qu'un jour où l'autre on finit déçus...car la fin sera toujours.

Alors, elle finira elle aussi dans une malle qui renfermera le mal occasionné...par un mâle ou non, fermée à double tours à ma mort.

 

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