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une pensée pour panser mes états d'âmes, mes envies, mes doutes, l'envie de partager mes pensées éphémères, mes idées...un journal non intime

de la larve au papillon

Sylvia
de la larve au papillon

Telle une chenille qui chemine sur une feuille, croquant de ci de là les craquelures vertes de la plante.

Toute jeune, découvrant la vie, profitant de la nature, devant échapper aux divers prédateurs, mais insouciant du futur.

Dans son cocon renfermé, la chrysalide se développe, grandit, commence à se former, se transformant au fil du temps.

Suspendue sous sa feuille, se laissant aller au gré du vent. Ne pouvant s'imaginer encore ce que sera ses lendemains.

Une aile, 2 ailes, le papillon se déploie doucement. Bientôt il prendra son envol pour goûter au doux plaisir de sa nouvelle vie.

Butinant au passage chaque fleur dans les jardins, humant tous les nectars s'offrants à lui.

 

De notre naissance à notre mort, plusieurs expériences, plusieurs amours, plusieurs vies font ce que nous sommes à la fin de notre existence.

Nos choix, nos échecs, nos réussites, nos rencontres, nos désillusions, nos envies....chacun de nos actes nous fait prendre un chemin de transformation, de métamorphose.

Nous grandissons, souvent, entre des gens, avec des personnes proches, une famille aimante.

Malheureusement tout le monde n'a pas cette chance d'être aimé, choyé, entouré.

Puis nous devenons des adolescents commençant à vouloir se faire entendre, à décider, à exiger, ne comprenant plus ceux pour qui nous voyions tant le temps de l'insouciance.

Jeune adulte, nous prenons notre indépendance. Enfin, personne ne peut vous donner d'ordres pour bien mener votre vie, pour vous dire ce qu'il vaut mieux faire.

Adultes, notre passé a déjà bien un impact sur nous, notre présent est sûrement différent de ce que nous pensions jadis, ce que nous espérions, ce dont on rêvait.

 

La vie d'un papillon est éphémère. Elle ne dure qu'un jour pour certains.

Chez l'homme, si on se réfère aux stats, on peut vivre jusque 80 ans. En bonne santé, entouré de nos proches de naissance, chez soi, en ayant réalisé tous ses désirs, en étant heureux...dans un idéal utopique.

Le papillon profite du plus beau, du plus fleuri, du plus joyeux pendant sa courte vie.

Mais nous ? Il est rare que quelqu'un dira sur son lit de mort, qu'il a eu tout ce qu'il voulait, qu'il n'a jamais connu la maladie, la tristesse, le stress, la fatigue, le mal être, le chômage, le découragement, le désamour.

Nous ne savons pas quand nous mourrons, nous vivons dans une société difficile, quelque soit le pays d'où l'on est. Nous rêvons d'eldorado, de paisible, de soleil, de dépaysement, d'horizons.

Notre horizon, c'est notre futur, notre avenir, et nous pourrons y arriver rapidement comme très lentement...comme jamais.

Nul ne sait.

 

Ce papillon ne le sait pas encore, mais il arrive en fin de vie, demain il mourra.

Il aura subi plusieurs mutations avant de devenir un lépidoptère (je fais style d'être scientifique *). Il aura vécu plusieurs vies, plusieurs façon d'être. Il aura rencontré des individus différents, visité des lieux autres, mangé différemment, se déplacé autrement, aimé de manière autre.

Je pourrai être ce papillon, vous aussi, eux également.

Nul ne sait.

Pendant sa vie, il butinera, il goûtera à toutes ces fleurs qui s'offrent à lui. Il s'accouplera, il donnera naissance à des oeufs. Il vivra.

Nous sommes sensés avoir la même vie, à d'autre terme, d'autres timing.

Avec plus ou moins de réussites, d'échec, de plaisirs, de dégoûts, d'amours, de haine.

Mais notre destinée, est aussi liés aux autres, contacts fugaces, amitiés, fusions, amours, ennemis, regrets.

 

Je vis ma vie, elle fut remplie d'obstacles, d'encouragements, d'espoirs, de pleurs, de peurs, de sourires....elle continue, je l'explore tant que Dieu me le permet.

Je rencontre, je me sépare, je demeure, j'oublies. 

Je prends des chemins de halage, des routes de campagnes, je traverse des agglomérations, je fonce sur les départementales, je me grise sur les autoroutes, je ne vole pas....ni trop vite, ni trop loin, je prends ce qui vient.

Parfois je m'en contente, parfois je suis frustrée, parfois je suis satisfaite.

Cette réflexion, ce jour, peut être sans queue ni tête, au départ pour parler de ma déception sur le comportement de nos proches lorsqu'il y a du changement dans votre vie, ne les incluant pas, mais sans les éloigner de nous non plus. 

Hier j'étais larve, puis chrysalide, aujourd'hui je suis papillon....je veux juste butiner les plus belles fleurs au Monde, et m'envoler.

 

 

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