Une rencontre fortuite, un regard fuyant, un passage éclair dans la vie adolescente. Se retrouver dans un même lieu, partager une passion commune, se croiser, s'épier, juste observer ce qui nous émeut. Un samedi soir, une sortie, une évasion, une découverte, en sachant que l'objet de convoitise sera présente. Des sensations, des papillons, de la joie dans les yeux, un sourire gêné, visible et invisible à la fois. Brièvement, se revoir, échanger un plus long regard, rougir, se sentir encore plus émue et s'en retourner. Ressentir mille émotions contradictoires, avoir ses 1ers émois amoureux, sans...
Je pensais être plus forte, mais ce flot a déferlé sur moi sans crier gare, tel un tsunami, il m'a submergé de toute part. J'ai été engloutie, j'ai bu la tasse, je suis remontée à la surface, mais des vagues plus grosses se déversaient sur mon dos, ma nuque, mes épaules, au point de sombrer au plus profond du grand bleu. Quand j'émergeais, je reprenais de l'air à plein poumons, mais la pression était trop forte, l'écume me rattrapait fugacement, m'irritant les yeux. Je bloquais ma respiration, pour replonger dans les abysses maritimes, ou mes pensées s'évadaient vers des horizons plus calmes et...
Ne crois pas que je laisserai faire sans réagir. Si tu entends et vois mes silences, sache que le bruit que font mes pensées est assourdissant dans le profond de mon âme. Ne crois pas que si on te laisse une chance, elle fera ton bonheur. Nous savons ce que contient ton faux sourire, et tes paroles dans le vent, ils n'apporteront que dégâts et déchirement. Ne crois pas en la victoire, car de ton piédestal, la chute te sera plus lourde, et même si elle est longue à arriver, elle sera brutale dans le fracas de ta perversion. Ne crois pas que l'amour se gagne en chimère, il se gagne en confiance et...
Aller dans un sens, vers l'horizon, oui...mais non pour aller vers un horizon incertain, sans savoir, sans comprendre, sans éclaircie. T'aimer, d'un amour éternel, d'une amitié forte, complices de la vie, oui...mais non pour t'aimer d'un amour inconditionnel et irraisonné, en me trompant encore, dans le mensonge et l'illusion. S'aider, se soutenir, s'écouter, s'épauler, oui...mais non pour aider sans avoir de retour, sans compréhension, en me perdant et m'oubliant. A deux, A quatre, comme une famille recomposée, solidaires, soudée, oui...mais non à deux, c'est fini, c'est le passé, maintenant c'est...
Toujours des paroles et des promesses qui se répercutent contre les murs du mensonge. Toujours du fallacieux, de la rigolade là où le sérieux prédomine. Toujours l'écho de phrases trop entendues venant de bouches décousues de superbe. Toujours des mots qui résonnent dans la tête, obstinant, entêtant, oppressant, fatigant. Dire, annoncer, revendiquer, du superflu, on ne vous écoute pas, on ne vous comprend pas. Dialoguer, converser, échanger, des jérémiades, on ferme les yeux, on fait semblant. Ecrire, envoyer, notifier, des blablas, on lit entre les lignes, on met de côté. Tous ces mots qui résonnent...
Pourquoi se précipiter quand on sait qu'il y a de forts risques de chutes à l'arrivée ? Dans les starting blocks, genou à terre, le principal c'est de faire une belle course et de franchir la ligne en 1er. La médaille d'or nous attend sur la plus haute marche du podium. Les muscles à chaud, la respiration saccadée, on arrive essoufflé mais heureux de sa performance. Mais si on perd ? Le principal est de participer, c'est vrai, mais la déception est au rendez-vous de toutes nos attentes. On y a tellement cru, tellement espéré, et nos supporters sont là, à scander notre nom, à vouloir brandir le...
L'inconnu, je le croise souvent dans le hall, l'ascenseur, sur le parking. Je ne connais pas son nom. Je sais juste qu'il est aimable, poli, toujours un bon mot et serviable, avec le sourire. Au début, elles avaient peur...pas de lui mais de son chien. Et puis on a appris à le connaître à force de le rencontrer. Et on a vite compris qu'il était aussi gentil que son maître. Un jour on ne l'a plus vu, le chien, mais on a pas osé demander pourquoi, on a supposait qu'il était au paradis. Un dimanche matin , elles me disent avoir vu des gyrophares. Je n'ai rien entendu rien vu. Je lis un article de...
De moins en moins de choses dites et révélées, de plus en plus de silence, la façon de s'exprimer change. Plus besoin de mot pour comprendre, moins besoin de discours pour saisir, les manières de prendre la parole se modifient. Plus de moyens de communication, moins de facilité à dire ses ressentis, le besoin d'ouvrir la bouche se rarifie. Se taire et mentir, avouer et parler, tant de différences dans les procédés de partage oral. Du pigeon voyageur à la lettre manuscrite, du mail informatif au texto succinct, de l'appel de longue distance au message virtuel, des réseaux sociaux à la rencontre...
Lancer un boomerang sachant qu'il reviendra vers nous. Espérer qu'il aille le plus loin possible. Parfois il se perd dans la nature, coincé dans un arbre, ou rattraper au vol. Il y a des boomerangs que l'on envoie valdinguer à des kilomètres de là, souhaitant que jamais il ne revienne. Comme un couperet, selon le degré de puissance, il nous percute de plein fouet. Arrivant à toute vitesse, n'attendant pas qu'on soit prêt à le rattraper. Les histoires d'amour, souvent ont un écho dans notre vie. Inlassablement, les mêmes répercussions sur note existence, reviennent. Les affres des douleurs et des...
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Un jour de pluie. Les feuilles mortes orangées se perdent dans les flaques. Les bourrasques les amènent dans les rigoles. Le tourbillon poisseux s'échappe le long des trottoirs détrempés. Le brouillard s'estompe. Le froid gagne du terrain. On s'emmitoufle dans nos écharpes chaudes. Les mains calées dans nos poches, on se questionne sous les nuages gris. L'automne est triste et maussade. Il est le reflet d'un désespoir et d'une mélancolie...
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