le vide

Le vide, cette transparence, ce néant, ce rien, ce blanc ou ce noir, ce qui est fade et silencieux.

Ce vide en nous, en soi, dans son coeur, dans son âme, dans son moi intérieur, dans ses entrailles.

Ce manque de sentiment, d'émotion, de ressenti qui se propage dans chaque fibre de notre corps.

Un vide qui s'exprime par les non dits, les larmes qui ne coulent pas, les sourires qui s'effacent, cette envie qui s'enfuit, cette lassitude taciturne.

Le cerveau qui d'habitude fourmille de partout, est en passe d'être en sourdine, il se met en hibernation le temps de quelques jours, pour faire le deuil de ce qui part, de ce qui ne doit pas ou plus être.

La mort de cet être, la mort de cette peur, la mort du remord, la peur de ce qui est passé ou de ce qui viendra....et pas une larme ou si peu. A peine de quoi mouiller les joues rebondies.

Comme si plus rien ne passait, qu'on ne ressentait rien.

Même si c'est faux, au fond de son coeur, de son corps, le mal est bien en place, il empoigne le muscle de vie, il le serre, il torpille sa froideur de façade.

ça saigne de l'intérieur, mais rien n'y transparait. c'est le vide.

On se sent sans saveur, égoïste, désaimant, mais non, c'est juste que pour une fois on enfouit car on veut être soi, car on a appris à ne plus céder trop facilement à la fragilité, parce que la souffrance ressentie est douloureuse.

Alors si les larmes ne coulent pas sur le visage, elles sont bien présentes dans votre esprit, dans vos veines, on les verse à travers un chagrin silencieux, tu, jusqu'au jour où le trop plein se fera sentir, et débordera par de l'eau salé au bord des yeux.

Le vide nous habite, il est vivace, il est rempli de nos émotions que l'on tait, il est vide ...mais rempli de  notre amour.