Primeur

Etre la priorité de quelqu'un, ou n'être que secondaire, là peut se poser la question quand on aime, on sympathise, on idéalise un futur.

Il y a des évidences ! Un enfant, par exemple, son enfant, doit être number one, quoiqu'il arrive.

Ce n'est pas aussi clair pour certain.

J'en connais plus d'un pour qui, le fruit de leurs entrailles, ne passe qu'au second plan, voir tertiaire etc...

Les parents, nos géniteurs sont bien sûr un poids lourd dans notre existence, mais dans mon concret, ils ne peuvent garder la 1ère place une fois notre progéniture née.

Et quand on se met en couple, quand on devient 2, quand on se projette vers un nouvel horizon, quelque soit l'engagement que l'on s'est promis, qu'en advient-il ?

Il y en a beaucoup qui font de leur partenaire le top 1 de leur priorité.

Il devient leur amant, leur ami, leur confident, leur tout.

On peut le faire passer avant tout autre.

Et pour les uns, ils ne seront jamais au-dessus de la famille, des amis, des passions.

C'est un choix, une option à envisager.

Il est donc très utile d'en discuter avant toute relation sérieuse, prometteuse.

Etre la primeur d'un individu n'est pas un jeu, pas une foutaise.

C'est qu'il attendra de la confiance, de la mutualité, des exigences, du vrai, de l'entièreté.

Pas en demandant que chaque minute lui soit consacrée, ce serait de la folie passionnelle.

Mais en souhaitant être en tête de liste chaque jour pour savoir comment il va, ce qu'il fait, ou juste pour être là, faire savoir qu'il est présent.

Quand débute la nouvelle relation, on dit toujours vouloir y aller doucement, mais quand les sentiments s'en mêlent, on devient sûrement plus possessif, plus en demande, voire en exigence, mais sans aller au déraisonnement.

Pas facile de trouver toujours sa place.

Savoir où se positionner, si le trône est libre, ou si les bancs de fortune suffiront.

Et si l'emplacement royal nous est destiné, quand et comment s'y prendre ?

Marcherons-nous sur un tapis rouge, ou un sentier de fleurs ?

Devrons-nous mettre des limites, ou au contraire être sur un axe prioritaire ?

Avoir la primeur de la reconnaissance, de la jouissance, du temps, et de la patience d'autrui, c'est tout un art, un art de vivre, une façon d'espérer et d'être, un moyen de savoir et comprendre, une raison de vouloir et de donner.

Se taire ou exprimer ses sentiments sur le comment du pourquoi.

Ecrire et téléphoner ou attendre que l'on vienne à soi, dire son ressenti du manque de présence, ou être absent aussi, devenir intransigeant, ou demeurer tolérant, asservir ou assouvir, la solitude ou la compagnie, ne pas savoir ce que l'on souhaite, ce que l'on désire, contredire ses émois, et se taire ou tout raconter. 

Voilà les tumultes de l'esprit, la nuit, le jour, nos pensées, nos envies, nos paroles et nos actes.

Etre la primeur , devoir la primeur d'un autre.

Telle est la question !