Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
une pensée pour panser mes états d'âmes, mes envies, mes doutes, l'envie de partager mes pensées éphémères, mes idées...un journal non intime

Et dit

Sylvia
Et dit

Et dit, tu te souviens de ce temps-là ?

Et dit, te rappelles-tu qui j'étais à cette époque ?

Et dit, tu te remémores comment cela c'est passé pendant cette période ?

Et dit, as-tu retenu ce qu'on se racontait jadis ?

 

Des années plus tard, tout est presque aussi vif dans nos mémoires.

Malgré ces mois sous silence, un flux naturel se recrée.

Des images ressurgissent de nos conversations, de ce lien virtuel qui n'a jamais traversé les frontières du réel.

C'était un autre toi, une autre moi.

Les démons qui m'habitaient m'empêchaient d'être et d'avoir confiance.

Tu as été là, comme un fantôme du présent, me pourchassant pour me libérer de mes chaînes invisibles.

 

Des heures au téléphone pour faire ressortir ce qui était muré sous un tas de protections.

Des minutes à rallonge pour suggérer ce qui se cachait parmi ces pensées obstruées par la réalité vraie.

Des secondes suspendues à entendre ce qui n'atteignait jusqu'alors jamais mes oreilles.

Des jours à ne pas croire ni espérer ce qui devenait chimère au fil du flot de paroles prononcées.

 

Et dit, te souviens-tu de ce qui s'est engagé en moi ?

Et dit, tu te rappelles des mots qui ont secoué cette existence noire?

Et dit, te remémores-tu les étapes franchies ?

Et dit, retiens-tu des anecdotes à ce sujet ?

 

J'ai abandonné l'idée de te rencontrer.

J'ai laissé libre cours à ce qui se dégageait de moi après avoir tant cherché à comprendre qui j'étais vraiment.

Tu m'as permise de trouver le double qui dormait tranquillement en moi.

Tu m'as fait sortir de mes sentiers, et découvrir le monde.

J'ai osé et j'y suis allée.

Je ne me suis plus perdue, au contraire, j'ai reconnu enfin ce qui était le mieux.

Tu as disparu lorsque tout s'est mis en place au fur et à mesure.

Je t'ai laissé partir sans regret, car je n'attendais plus rien.

J'ai continué de grandir.

Tu as conduis ta vie à travers les contrées d'ailleurs.

Nous ne nous sommes jamais croisés.

 

Et dis, tu te souviens toujours de moi !

Et dis, je me souviens toujours de toi !

Et dis, on se remémore ce temps-là !

Et dis, on se rappelle ce qu'on se racontait encore hier !

Et dis, on retient que chacun a poursuivi sa route, et qu'au détour d'un virage, on peut échanger un signe de salutation !

Et dis, je ne crois pas que le réel dépassera le virtuel.

Et dis, chut ! on verra à la prochaine connexion !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires