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une pensée pour panser mes états d'âmes, mes envies, mes doutes, l'envie de partager mes pensées éphémères, mes idées...un journal non intime

Prescription

Sylvia
Prescription

N'est-ce pas trop tard ?

Est-ce encore valable ?

A quoi cela servirait-il maintenant ?

S'en souvient-on ? A t-on envie de se remémorer même ?

Est-ce que cela influera sur la suite à venir ?

Et après, qu'arrivera t-il ?

Et pourquoi aujourd'hui ?

Quelle peine engendrera ce fait ?

Que raconter ? Qu'expliquer ?

On ne sait pas, mais on y ira !

 

Déjà 5 ans que cela s'est passé ?

Mais à quelle période précisément ?

Que c'était-il véritablement déroulé ?

Quels étaient tous les acteurs au moment des faits ?

Pourquoi en est-on arrivé là, même si on connait tous les débuts, les commencements, et qu'on pensait en être à la fin depuis si longtemps ?

Je n'y crois pas, je n'y crois plus, tellement de choses classées sans suite, alors pourquoi cette affaire serait autrement ?

 

Il n'y a pas prescription dans ce délai pour la justice.

Mais pour les coupables, où cela en est il, puisqu'ils se crient innocents !?

Et surtout pour les victimes ?

N'était-ce pas pendant ces instants qu'il fallait réagir, empêcher le mal de recommencer, les écouter et les croire, passer des mots à l'action ?

Ont elle le désir de raviver les mauvais souvenirs, les maux, la douleur de la pensée noire qui était source de peur.

A quelques jours d'un recommencement moindre, où on devra affronter le démon de jadis, devoir subir encore des interrogations d'inconnu ?

Ce ne sera pas facile de se rappeler des détails, de la jeunesse, de l'enfance, alors que des années sont passées sur ces blessures pansées à demi.

Alors quelle aide sera apportée alors qu'elle fut néant en ces temps-là ?

 

Pendant des années à supplier, à essayer de se faire entendre, à faire valoir nos droits, à crier à l'infamie, à juste demander une oreille attentionnée et un soutien, et un coup de fil 5 ans après fait ressasser ce qu'on avait enfoui au plus profond de soi, même si on ne peut jamais vraiment oublier.

Il ne devrait jamais avoir prescription dans les crimes et les délits, mineurs ou majeurs, quand il y a eu des torts causés, les réparations ne doivent jamais être moindre ou passées sous silence.

Mais de là à rouvrir des plaies sans certitude que justice sera faite, devoir peut-être confronter le mal et le bien, parfois pour porter plus préjudice que sentiment de loyauté.

Dans quelques semaines, il y aura d'autres stress, d'autres angoisses à affronter, alors on espère que cet appel ultime ne viendra que renforcer ce qu'on prédit depuis toujours, ces nouvelles visites devraient être à jamais condamnées.

 

Il n'y a pas prescription des erreurs causant des lésions à vie, mais il y a prescription pour l'Amour que l'on peut porter, filial, sanguin, sentimental, celui qui devrait être éternel mais qui a été tué car on a préféré la déviance à la raison.

Il n'y a pas prescription dans l'oubli des remords et des regrets, il y a prescription dans l'oubli des rancœurs sincères, celles qui ne sont prononcées pour jouer un double jeu, celles qui ne méritent aucun égard de sympathie.

 

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Commentaires
R
Bonsoir, je suis de passage, j'observe les blogs, magnifique vos écrits, bonne continuation et une heureuse année 2024, au plaisir de vous lire.
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S
Bonsoir<br /> Merci beaucoup pour votre retour. Meilleurs voeux à vous et bonne lecture.