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une pensée pour panser mes états d'âmes, mes envies, mes doutes, l'envie de partager mes pensées éphémères, mes idées...un journal non intime

Le tri

Sylvia
Le tri

Ce n'est pas encore le printemps, le froid habite encore dehors.

Mais la fin de saison hivernale n'empêche pas de faire le tri pendant ses moments de repos.

Elle commence par dépoussiérer, par bouger les gros talus l'encombrant, elle sort ses pinceaux et commence à peindre.

Le jaune lumineux d'hier est devenu grisâtre, elle rêve de voyages dans un vert d'eau au bord d'un lac.

Elle pose ses tableaux la menant vers d'autres horizons, et dans un champ de lavande elle s'abandonne à ses songes chimériques.

 

La lassitude du soir l'envahit, elle se blottit dans son plaid duveteux.

Mais ses nuits sont peuplées de mille pensées comme à son habitude.

L'insomnie la gagne, elle décide de faire le tri aussi parmi ses réflexions.

Elle note de-ci de-là ce qui la tracasse, elle veut des réponses à ses questions même si elle sait qu'au fond elle les connait déjà.

Son cœur n'est plus ému au point d'attendre indéfiniment ce qui n'existe plus.

 Elle a pardonné, et maintenant plus rien ne la rattache à ce passé fugace.

 

Les placards sont plein de futilités, de choses que l'on garde au cas où, on entasse et on oublie dans un coin ce qui n'est plus utile.

Les mots ont été écrits et envoyés.

La sentence est tombée, elle le savait, et l'estime mieux ainsi.

Elle n'avait plus l'énergie ni la volonté de donner plus.

Elle a fait le tri de ses émotions et en se relisant ne trouve plus de solution au désamour des autres.

Elle n'aime plus comme avant, elle a perdu la confiance donnée, et ne ressent plus la pression de devoir désirer ce partage.

Elle jette donc les désillusions et les superflus, et fait le vide par le tri.

 

Elle fait le ménage dans sa maison et dans sa tête.

Certains sont devenus dérisoires, d'autres ont pris une place importante.

Elle ne garde que l'essentiel et se débarrasse de ce qui l'ennuie et la compresse.

La poussière se soulève dans les airs, elle ouvre grande la fenêtre pour laisser rentrer le pur oxygène.

Le reste s'envole par delà les frontières des murs l'entourant, elle écarte les bras, avide de bons sentiments.

Elle n'est sûre de rien vis à vis des autres, mais ce qu'elle est certaine, c'est qu'elle ne veut plus s'embarrasser du trop plein de rien.

Le tri qu'elle entreprend autour d'elle, l'aide à enlever le poids en elle.

Elle peut respirer à plein poumon ce que la vie lui réserve à nouveau.

 

 

 

 

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