vouloir le vide, mais le craindre....

Il y a de ces jours où l'on a envie de rien..rien voir, rien entendre, rien faire, rien dire...

Juste être là, ou pas d'ailleurs, ne pas exister vraiment, n'avoir qu'une enveloppe corporelle et ne plus être en capacité même de penser, de réfléchir, d'aimer, de détester, de vouloir, de pouvoir, de pleurer, d'être !

Cela peut commencer un matin, quand il n'y a plus personne dans la maison, où vous vous dites "repos, enfin" ! Mais ce silence malgré le bruit de la vaisselle, des appareils ménagers branchés vous fait mal, vous est oppressant,dérangeant !

Pourquoi, si tout aller bien, pourquoi ne pas profiter de ce moments à 2, où il n'a aucune obligation, pourquoi n'arrive t'on pas à se contenter d'être 2, d'apprécier ces instants où les sentiments positifs céderaient aux négatifs ?

Tout simplement parce qu'on ne supporte plus tout cela, quelque chose est cassé, brisé...alors on se dit que le vide silencieux sera plus qu'apprécié, qu'on aura envie de le prolonger mais on se trompe ! Car il n'est pas possible de n'être qu'une enveloppe corporelle, il n'est pas possible de mettre son cerveau sous globe pour ne plus penser et c'est alors le pire des supplices de cogiter, de ressasser, de subir la pression psychique que nos méninges nous font endurer dans cet espace vide de vie, d'Amour, de compassion, de présence rassurante.

J'ai peur...oui j'ai peur d'être seule même si je revendique la liberté, j'ai peur de ne plus être assez aimée, j'ai peur de tout perdre, j'ai peur de pardonner, j'ai peur de concéder, j'ai peur d'en faire trop, pas assez, j'ai peur...j'ai peur d'être...j'ai peur d'être ce vide si oprressant, so dérangeant.